Wednesday, April 15, 2009

CHARLEY VARRICK (1972)




CHARLEY VARRICK (1973 – Réalisé par Don Siegel)

Synopsis : Charley Varrick (Walter Matthau) et sa bande volent une petite banque du Nevada (en portant des masques de clowns ! Ça ne vous rappelle pas le début de DARK KNIGHT ça, juste un peu ?). Mais la somme d’argent volée est tellement importante qu’ils doivent se rendre à l’évidence : ils se sont emparés sans le savoir de l’argent de la MAFIA, qui met vite à leurs trousses un tueur à gages psychopathe (et ça, ça ne vous rappelle pas NO COUNTRY FOR OLD MEN rien qu’un peu ?) :-)

Bien sûr que oui, et comme le CHARLEY VARRICK de Don Siegel est un film-culte bourré d’idées originales, il n’est pas pas étonnant de constater à quel point il a influencé de nombreux réalisateurs contemporains. (Quoique l’idée de faire porter des masques de clowns à des voleurs n’était pas nouvelle même en 1973 ! Kubrick lui-même y avait pensé des années plus tôt dans son excellent film noir THE KILLING (1956)). Et puis CHARLEY VARRICK fait partie de la liste des films préférés de Tarantino, c’est tout dire !

Points forts : Parlant de Tarantino, on peut facilement constater que la scène de torture entre le tueur à gages (Joe Don Baker) et le complice de Varrick (Andy Robinson) semble l’avoir grandement marqué … Cette scène se déroule dans la roulotte du Trailer Park où se cachent Varrick et son complice. Telle que mise en scène par Siegel, cette séquence est non seulement d’une grande violence physique, mais aussi psychologique, et c’est surtout la MENACE de plus grandes violences à venir (Baker : «Si tu ne me dis pas ce que j’ai besoin de savoir, je vais devoir te faire très mal !») qui rend le tout presqu’insupportable, de même que le RYTHME de la scène qui commence bien tranquillement (Joe Don Baker se fait passer pour un client sympathique afin d’entrer dans la roulotte de Varrick), puis nous surprend par un moment de violence soudaine (Baker bat Robinson) pour revenir à une pause temporaire (Baker s’assoit tranquillement pendant que Robinson agonise de douleur). Leçon bien apprise par Tarantino : On n’a qu’à penser à la scène de torture de RESERVOIR DOGS : Elle débute elle aussi tranquillement (M. Blonde danse devant le policier attaché), puis violence soudaine (coups de rasoir au visage) et longue pause insoutenable (long plan à l’épaule durant lequel on accompagne Blonde qui va chercher un bidon d’essence … YIKES !!). En fait, la scène de torture de CHARLEY VARRICK a tellement marqué Tarantino que même le film TRUE ROMANCE (qu’il a écrit mais pas réalisé) comporte une scène de torture se déroulant dans une roulotte (i.e. la scène entre Dennis Hopper et Christopher Walken), sans parler du combat entre Uma Thurman et Darryl Hannah dans KILL BILL, qui se deroule aussi dans une roulotte … Bon, bref, vous voyez ce que je veux dire … (Je ne cherche pas à dénoncer le manque d’originalité de Tarantino, ici, puisqu’il est lui-même le premier à avouer qu’il «emprunte» des idées à d’autres cinéastes, en général pour leur rendre hommage …) … Influencé par des films comme CHARLEY VARRICK ou DELIVERANCE, Tarantino aime bien s’attarder longuement sur des moments où un personnage sait qu’il va subir de la violence, mais ne sait pas exactement QUAND où COMMENT (comme dans PULP FICTION, alors que Zed et son complice n’en finissent plus de déterminer lequel, entre Bruce Willis et Ving Rhames, se fera torturer en premier, ou comme dans DEATHPROOF, lorsque Pam (Rose MacGowan) se rend compte trop tard que stuntman Mike (Kurt Russell) est un psychopathe et qu'il va la tuer ) … Parions que son prochain film (INGLORIOUS BASTERDS) comportera aussi une scène où des personnages discutent longuement de la façon dont ils vont torturer ou tuer un autre personnage, tandis que celui-ci attend, terrifié ! :-) MISE A JOUR - AOUT 2009 : J'avais vu juste ! On a qu'a penser a la scene de la premiere apparition du JEW BEAR (Eli Roth), longtemps annoncee a l'avance pour augmenter l'effet de terreur ...

Extrait : Bande-annonce du film, qui en resume tres bien l'intrigue.



Et voici la FAMEUSE scene de torture dont je parlais plus haut (qui a de toute évidence inspirée la scène de torture entre James Gandolfini et Patricia Arquette dans le film TRUE ROMANCE écrit par Tarantino):

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